Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle (IA) est un domaine de l’informatique qui s’intéresse à l’automatisation du comportement intelligent. Le défi derrière cette définition est de clarifier ce qu’est une définition universelle de l’intelligence.

L’IA peut être grossièrement divisée en quatre sous-domaines :

• Agir humainement,
• Penser humainement,
• Agir rationnellement et
• Penser rationnellement

Le premier point comprend le célèbre « test de Turing », car une machine simule ici parfaitement l’action humaine. Alan Turing voulait tester si une machine (donc un ordinateur) avait une capacité de réflexion équivalente à celle d’un être humain. Lors du test, une personne posait des questions, sans contact auditif ou visuel avec les candidats, qu’elle saisissait via un clavier. Il a ainsi établi une communication avec un véritable être humain et un ordinateur. Le test était considéré comme réussi s’il n’était pas possible de distinguer lequel des deux interlocuteurs était l’ordinateur et lequel était l’être humain. Comme il est très complexe de construire une telle machine, aucune machine n’a réussi à passer ce test jusqu’à présent.

Le deuxième point, la pensée humaine, vise à développer des machines capables de simuler le processus de pensée d’un être humain. Il ne s’agit donc pas seulement d’obtenir la solution, mais aussi de la manière dont la solution a été trouvée. Les programmes modernes de reconnaissance d’images font quant à eux partie du domaine de l’action rationnelle. Les syllogismes d’Aristote appartiennent au quatrième domaine, la pensée rationnelle. Dans la conclusion logique, une conclusion vraie est idéalement tirée de deux prémisses vraies. Un exemple en est :

Prémisse 1 : Socrate est un homme.
Prémisse 2 : Les hommes sont mortels.
Conclusion : Socrate est mortel.

Une partie du débat philosophique sur l’IA porte sur les différences entre une IA forte et une IA faible. L’IA forte est ce que nous connaissons de la science-fiction. Une machine capable de résoudre des problèmes de toutes sortes et de répondre à toutes les questions que nous lui posons. Elle n’est toutefois jusqu’à présent que pure fantaisie et le restera encore longtemps. L’IA faible est ce à quoi nous avons affaire au quotidien, c’est-à-dire des algorithmes complexes qui ont appris eux-mêmes leurs modes de résolution.

Quelle est la différence entre un programme normal et une IA ?

Un programme normal est basé sur des règles et se compose d’un ensemble d’instructions complexes quelconques :

Si ceci, alors cela
Si l’utilisateur clique sur le bouton, ouvre cette application/envoie un mail au serveur X/…

Dans le cas d’une intelligence artificielle, chaque étape n’est pas explicitement prédéfinie, mais un algorithme est développé qui est capable d’apprendre ces étapes de manière autonome.

Un exemple est la reconnaissance d’images, telle qu’elle est utilisée par exemple dans les médias sociaux. L’IA est capable de reconnaître des personnes sur des images, qu’il s’agisse d’une image de nuit, en été à la plage ou au plus profond de l’hiver, couverte d’un bonnet. Un ensemble d’instructions est alors écrit, avec lequel il est possible d’apprendre à partir de nombreuses images à quoi ressemble un être humain. L’IA ne connaît donc toujours pas toutes les images d’une personne, mais elle est en mesure d’établir une règle pour identifier cette personne également sur de nouvelles images. Il est important de noter que l’IA ne peut apprendre que ce qu’on lui a dit auparavant d’apprendre. Elle est donc plus puissante que les programmes basés sur des règles, car elle peut réagir à des situations inconnues (par exemple, de nouvelles images) et tire des leçons de ses expériences.

« Les systèmes qui ont recours à l’intelligence artificielle sont partout autour de nous, de la reconnaissance faciale aux assistants vocaux en passant par les systèmes de navigation. »

Rhea Funke

Quels sont les domaines d’application de l’intelligence artificielle ?

L’IA est aujourd’hui utilisée presque partout. Elle est capable d’extraire des informations et des schémas à partir de données que nous, en tant qu’êtres humains, ne pouvons pas reconnaître. Il convient de noter qu’une IA n’a pas d’esprit. Si elle n’a donc reçu que des données insuffisantes pour apprendre ou si elle a été mal programmée, elle tire également de fausses conclusions et ne les remarque pas.

Les exemples de la vie quotidienne sont la reconnaissance faciale dans les médias sociaux ou encore la reconnaissance vocale comme par exemple Siri ou Alexa. Mais l’IA n’est pas seulement utilisée dans le monde en ligne. Les robots aspirateurs, les systèmes de navigation ou encore la conduite autonome sont également basés sur une IA. Dans le domaine géologique, elle peut aider à avertir de l’effondrement de bâtiments en cas de tremblement de terre et elle est également utilisée dans le domaine médical, comme par exemple l’imagerie médicale. L’IA y aide les radiologues à interpréter les données d’images.

Conclusion

L’utilisation de l’intelligence artificielle est déjà établie dans le milieu professionnel et est devenue un élément important de notre quotidien. Les systèmes qui ont recours à l’intelligence artificielle sont partout autour de nous, de la reconnaissance faciale aux assistants vocaux en passant par les systèmes de navigation. Ils sont capables de réagir à de nouvelles situations et de tirer des leçons des expériences acquises, ce qui les distingue des programmes normaux basés sur des règles. En raison de cet avantage décisif, l’intelligence artificielle ouvre sans cesse de nouvelles possibilités d’application dans tous les secteurs.